Encore frais
Tendre
Surréaliste
Ces vagues de chagrin me submergent
Certaines portent l’incrédulité
D’autres, la tristesse de la perte
Des vagues qui me prennent par surprise
Un souvenir
d’une conversation, d’une étreinte, d’un geste d’amour.
Entre ces torrents
des sourires de souvenir
La nature pleine de beauté
de son humanité.
Nous n’étions pas proches
et pourtant, en apprenant sa renaissance auprès de la mère cosmique,
j’ai été immédiatement submergée par un flot de larmes, un chagrin profond, une totale incrédulité.
Je ferme les yeux et imagine son visage,
Un kaléidoscope de tous les moments
où nous avons été connectées.
Je suis entourée de la présence de l’Amour qu’elle est.
Je ressens la radieuse splendeur de la femme qu’elle était.
« Le chagrin exprimé à haute voix pour quelqu’un que nous avons perdu… est en soi le plus grand hommage que nous puissions lui rendre. Le chagrin est une louange, car c’est la manière naturelle dont l’amour honore ce qui lui manque. »
—Martin Prechtel
Le chagrin me conduit vers l’intérieur,
pour me souvenir de tout ce qui a été pleuré dans le passé (et qui pourrait encore subsister).
Ce chagrin présent
m’emmène vers les pertes du passé lointain, vers le chagrin qui est le mien,
et celui qui est collectif.
Mes hanches me font mal du passé.
Mon cœur s’ouvre grand dans le présent.
Il n’y a rien à faire.
Juste Être.
Permettre à ces vagues de monter et de descendre
de s’écraser encore et encore
sur les rivages de tout mon être
les accueillir avec grâce
dans une douce étreinte, avec de l’espace
pour se libérer et revenir
aux eaux océaniques qui sont les miennes, les tiennes, les nôtres, et celles de toute l’humanité.
En hommage,
Un cœur d’or rayonnant.
Une voix d’ange, qui chantait du plus profond de son âme douce.
Une femme qui était à la fois
feu de passion et
les eaux sacrées
de l’amour inconditionnel et de la dévotion.
Une sœur qui manquera profondément sur cette Terre — aimée, chérie et célébrée pour la lumière éclatante qu’elle était — et partagée avec ceux qui ont eu le plaisir et l’honneur de la connaître. Éternellement reconnaissante d’avoir partagé ta lumière avec moi.
Je suis toujours émerveillée, dans la révérence et profondément reconnaissante pour ce qui embrasse les domaines de la mort — la perte, le deuil, et l’enlacement de sa nature toujours en spirale autour de la ligne de vie qui est l’attache des facettes et des expériences de notre vie.
C’est véritablement un portail,
une invitation de notre cœur brisé
à se rendre
à s’ouvrir pleinement dans notre vulnérabilité et à permettre à la lumière de pénétrer — ce qui est le souvenir de tout le bien que cet Être Bien-Aimé que nous avons perdu a apporté à notre vie.
Dans ces moments les plus sombres de deuil, d’effondrement, de stupéfaction, d’incrédulité et de chagrin, nous pouvons voir, ressentir et comprendre ce que signifie réellement la vie (et la signification de ces vies qui se sont entrelacées avec la nôtre).
C’est la Voie de la Beauté.
« Plus le chagrin creuse profondément dans votre être, plus vous pouvez contenir de joie. »
—Khalil Gibran